Une enquête Universum a été réalisée auprès d’un million d’étudiants dans 54 pays. Il ressort de cette dernière que 7,8% des jeunes souhaiteraient créer leur entreprise tandis que 4% voudraient rejoindre une start-up.
Uber, Blablacar ou encore Airbnb. Ces noms vous disent quelque chose ? C’est normal, ces start-up ont connu un succès mondial en quelques mois à peine.
Face à ces success stories et aux difficultés d’insertion sur le marché du travail, plus d’un étudiant et jeune diplômé sur dix dans le monde se laisserait tenter par la création d’entreprise. Rejoindre une start-up une fois leur diplôme en poche serait également la volonté de nombre d’entre eux.
Toutefois, les jeunes diplômés français seraient plus frileux que leurs homologues internationaux. En effet, « en France, les profils entrepreneurs sont davantage identifiés chez les jeunes actifs, après 3 ans d’expérience que chez les étudiants. Les plus expérimentés, ayant au moins 10 ans d’expérience professionnelle, sont même les plus disposés à créer leur entreprise », note l’étude Universum.
Ainsi, ils sont 9,3% à envisager de se lancer dans l’entrepreneuriat ou rejoindre une start-up, contre 65% qui répondent vouloir travailler pour une entreprise internationale après l’obtention de leur diplôme.
L’enquête réalisée révèle également que les attentes de cette génération d’entrepreneurs sont différents des objectifs de carrière que l’on pouvait constater habituellement. Ainsi, alors que l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle est le critère numéro 1 chez les étudiants et jeunes diplômés depuis plusieurs années, il est relégué au second plan pour ceux qui sont séduits par les start-up. Pour ces derniers, le plus important est d’être entrepreneur de sa vie et/ou d’avoir l’esprit créatif et novateur mais aussi d’être autonome et indépendant. « Nous sommes face à des jeunes diplômés qui ont confiance en leur capacité de créer et développer de nouveaux projets. Ils ont envie de mettre à l’épreuve leurs compétences entrepreneuriales largement développées au cours de leur parcours académique, de se challenger et de montrer qu’ils sont capables d’aller au bout de leurs idées », souligne Aurélie Robertet, directrice France et Bénélux chez Universum.
Les entreprises ont alors dû s’adapter à l’envie grandissante d’entreprendre chez les jeunes diplômés. Ainsi, afin de retenir leurs talents et répondre à leurs exigences d’innovation, de plus en plus de grands groupes ont décidé d’ouvrir des cellules d’innovation, des incubateurs ou encore ont décidé de permettre à leurs salariés de créer leur entreprise tout en continuant à travailler pour eux.